Le travail de Fifille est celui d’une artiste à la pratique protéiforme qui inclut notamment l’illustration, la peinture, les graffs, les tatouages, la photographie, les performances ainsi que les poèmes graphiques. Du haut de ses vingt-neuf ans, Fred évolue dans un univers décalé qu’elle cultive tendrement et ne ressemble à personne. Elle expérimente de nouvelles techniques, de l’aérosol à l’acrylique, en passant par l’aquarelle et le marqueur, réinventant son art continuellement. C’est sans doute ce qui lui confère son genre mouvant, inclassable.

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Tolérance, justice, fair-play, solidarité, égalité

On se souvient toutes et tous des poings levés des athlètes Tommie Smith et John Carlos lors des Jeux olympiques d’été de Mexico en 1968, ou du moins, on le devrait. Clin d’œil à cet évènement phare du militantisme, les cinq poings levés dessinés sur cette parcelle ont pour finalité de rappeler qu’en 2020, les inégalités sociales (notamment « raciales » et de genres) continuent d’exister; dernièrement notamment avec le mouvement BLM et les nombreuses manifestations LGBT et féministes. En tant qu’être humain, l’intolérance et l’exclusion de l’autre touchent l’artiste et même la consterne. 

À la croisée du sport, de l’art et de la politique, cette fresque se veut un coup de poing donné à la peur et à la haine et à tout ce qu’elles engendrent de plus néfaste dans notre société. C’est sa façon de promouvoir des valeurs de tolérance, la justice, le fair-play, la solidarité et l’égalité dans la rencontre – ici sportive – et de contribuer à la création d’un monde meilleur, pour toutes et tous.